Le Paraguay

Nous ne savons pas si, comme l’a chanté Sardou, le Paraguay n’est plus ce qu’il était mais nous avons traversé un pays très agricole dont les routes sont parsemées de contrôles de police. Durant ce bref passage, le Paraguay ne nous est pas apparu comme plus pauvre que ses voisins mais, par contre, plus désorganisé, voir « bordélique ». Dès notre entrée, juste après la frontière, nous nous trouvons dans la circulation paraguayenne, mélangée à un tas de petites échoppes entassées en bordure de route, des gens et des motos partout, de la terre battue comme trottoir, etc. Cet endroit ressemble à la frontière Mexique-USA que l’on peut voir au cinéma dans des films sur les cartels de la drogue. Nous prenons alors la route d’Encarnacion où nous passerons où nous passerons la soirée avec des belges expatriés.

A Encarnacion, le long du Rio Paraná, les enfants sont contents de retrouver la plage et, le matin, une dame de l’office du tourisme vient nous proposer de nous rendre dans le bar qui fait face au Tin Can Truck, le très sympathique « Lemon Bar ». Là, nous dégustons un alcool local, sorte de Tequila un peu plus sucrée et un plat fait à base de viande et de pommes de terre. Tout cela est très bon mais très surprenant car il n’est que 9h du matin. Les paraguayens présents nous expliquent alors qu’il s’agit d’une tradition de la région qui veut que, le 1er aout (au cœur de l’hiver), il faut renforcer sa vitalité et son sang pour tenir encore jusqu’à la fin de l’hiver et que l’alcool et le plat servis le sont dans cet objectif. Chez nous, nous brûlons le bonhomme hiver pour essayer de sortir de cette saison difficile, ici, ils boivent et mangent pour tenir le coup… Nous avons du mal à percevoir la pénibilité de l’hiver car il doit faire, à 9h du matin, 20°c et le ciel est d’un bleu parfait. Nous partageons  tout de même avec bonne humeur ce moment, heureux de découvrir la tradition locale et d’y avoir si gentiment été invité.

 


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