Découverte du Botswana - partie 1

Du point de vue de la population, le Botswana est à peine plus peuplé que la Namibie et nous y traversons donc d’immenses espaces où n’existent que de rares micro-villages composés généralement de 5-6 huttes et d’un enclos pour les animaux. Nous attaquons ce pays par le nord, zone organisée autour du delta de l’Okavango, faisant de ce lieu un immense espace vert, propice aux rencontres avec d’innombrables oiseaux multicolores, de grands rapaces pêcheurs  ainsi qu’avec une grande quantité de gibier.

Le Botswana est une destination très prisée par les riches touristes étrangers qui y trouvent des logements luxueux et des safaris confortablement organisés. Ici, les droits d’entrée dans les parcs sont un peu plus chers que dans les pays voisins et les lodges ou campements à l’intérieur de ces mêmes parcs carrément exagérés. Cela nous poussera à passer moins de temps dans les réserves, à favoriser les campings situés en périphérie  et à arranger la réalité pour faire passer notre Tin Can Truck pour un véhicule de moins de 3,5 tonnes (les poids lourds payant 20 fois plus cher une journée dans les parcs que les autres). Cela nous vaudra des regards suspicieux et quelques questions  auxquelles nous trouverons toujours, heureusement pour nous, une réponse convaincante (« Euh, Truck çà ne veut pas dire camion ? », « Si si mais Tin Can veut dire boîte de conserve. Ce n’est pas réellement une boîte de conserve Monsieur le gardien, et donc ce n’est pas non plus réellement un camion… c’est juste son nom parce qu’il a l’air d’une boîte de conserve et l’air d’un camion … » ).

Ces quelques « arrangements » nous permettrons de rester 15 jours dans la partie nord et d’y visiter la réserve de Chobe, le parc national du Makgadigadi, le Nxai pan et le delta de l’Okavango. A Chobe et dans l’Okavango, la présence massive d’eau apporte une dimension particulière, permet de voir les animaux autrement, avec une autre luminosité grâce aux reflets du soleil sur les eaux calmes de la Chobe river ou de l’Okavango. Voir les éléphants s’ébattre dans la boue, se nourrir des herbes aquatiques, observer les hippopotames ingurgiter d’impressionnantes quantités de ces mêmes végétaux, admirer les lions terminer, sur les berges, l’éléphant tué 2 jours auparavant, est un spectacle que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Dans ces régions, l’ambiance de nuit est également toute différente : nous nous endormirons régulièrement avec les grognements des hippopotames qui s’agitent dès la nuit tombée ou avec les cris des éléphants qui profitent de l’obscurité pour s’approcher des campings. Pour en faire le tour, ces régions sont à découvrir selon 3 modes de transports : routier, fluvial et aérien. Nos moyens nous orienterons sur les 2 premiers qui nous apporteront déjà d’immenses satisfactions.

Plus à l’est de cette zone, dans le Makgadigadi et le Nxai Pan, nous parcourrons des espaces plus arides, avec des décors de savane et d’immenses lacs salés asséchés, rappelant la présence de l’eau dans ces régions, il y a des milliers d’années. Ces endroits sont propices au développement des baobabs que nous découvrirons dans toutes leurs formes, leurs tailles et leurs couleurs. C’est également là que nous aurons la chance de croiser la migration des zèbres qui, chassés par la sécheresse, parcourent à cette époque, des centaines de kilomètres  d’est en ouest, à la recherche de terres plus hospitalières, alimentées par les eaux de l’Okavango. Ils devaient être plus de 1500 formant une colonne de plusieurs kilomètres.

Dans les dernières réserves, nous roulerons sur des pistes de sable difficiles, nous y crèverons un pneu et nous y ensablerons, ce qui est toujours rassurant dans des lieux où sont annoncés lions, jaguars et léopards. Malheureusement ou heureusement (au vu des circonstances), nous ne verrons cette fois aucun félin. Cette légère déception sera largement compensée par la diversité des herbivores, la beauté des paysages et le passage, au travers de la piste, d’une éléphante et de son tout jeune éléphanteau, qui réussiront à encore nous émouvoir après toutes  ces semaines déjà passées à la rencontre des animaux d’Afrique.

Prochaine et dernière étape botswanaise, le Kgalagadi Transfrontier Park (KTP) que nous avons déjà parcouru côté sud-africains mais que nous nous réjouissons de retrouver côté botswanais. Le retour dans le KTP sera aussi pour nous, l’occasion de revoir la famille Dacaluf et de passer un peu de temps avec eux pour la plus grande joie de tous.


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