Quand ça ne va plus... Ça va quand même

Il a d'abord fallu digérer un peu les évènements avant d'écrire cet article. Tant qu'à présent, nous avions pris tous nos ennuis techniques avec philosophie et bonne humeur, nous disant que cela faisait partie du voyage et que nous y étions préparés. Mais mercredi dernier, alors que nous étions en route vers le Canyon de Colca, sur une piste magnifique mais cabossée, un événement indésirable, pire que tous les autres, est survenu et nous a mis K.O. pour quelques heures.

Alors que nous étions à mi-chemin, sur cette fameuse (longue) piste entre Yauri et Chivay, nous décidons, alors que la nuit tombe, de nous arrêter en bordure de la piste pour y dormir. Là, en ouvrant le lanterneau nous constatons que les secousses de la piste ont desserré les sangles des malles et, en montant sur le toit, nous voyons qu'en réalité, il manque une malle. Un rapide coup d'oeil à l'intérieur et le désespoir prend la place de la stupeur : il s'agit de la malle qui contient tout notre matériel de camping pour l'Australie (tente, sacs de couchage, matelas, réchaud, etc.). Nous nous remettons alors rapidement en route, en sens inverse, armés de frontales, espérant que nous l'avons perdue 5 km en arrière, lors d'un passage de gué particulièrement agité. Nous chercherons durant 1 heure, dans le noir, l'angoisse augmentant à chaque minute qui passe sans rien trouvé, interrogeant les quelques véhicules croisés pour savoir s'ils n'ont rien vu. C'est finalement bredouille que nous reviendrons à notre point de bivouac pour y passer la nuit. C'est alors que nous décidons de remonter sur le toit pour vérifier le contenu des malles restantes. Et là, soulagement, oui nous avons bien perdu une malle mais pas celle que nous pensions. Notre matériel de camping est bien là, nous avons perdu une malle de vêtements, d'essuies, etc. C'est un problème mais si nous devions perdre une malle, autant que ce soit celle-là. Nous referons tout de même toute la piste en sens contraire le lendemain, à la recherche de cette caisse mais sans succès. Nous espérons que celui qui la trouvera fera bon usage de son contenu...

L'angoisse passée, on se dit finalement que tant que nous n'avons que des problèmes matériels, ce n'est pas si grave et que le voyage peut se poursuivre. Quelques jours plus tard, nous exploserons un pneu en arrivant à Arequipa, dans un grand bruit de pétard qui nous fera sursauter ainsi que les passants aux alentours... Mais çà non plus, ce n'est pas si grave ;-)