SOS Villages d'enfants Juliaca

Après la visite du premier village SOS en Uruguay, nous nous sommes dits : "nous pouvons écrire un article sur ce village mais que pourrons-nous dire du suivant qui sera sans doute semblable?" Cette pensée s'est vite dissipée dès notre arrivée au village SOS de Juliaca au Pérou. Tout d'abord, il ne s'agit pas ici d'un village fermé comme celui de Salto (précisons, qu'ici, le village est implanté en bordure de la ville et non au milieu d'un bidonville). Ensuite, c'est plus petit, 10 maisons pour 58 enfants de 2 à 17 ans et enfin, tout est intégré dans un même lieu (village et centre social). Cette intégration nous a permis de côtoyer, durant notre séjour, l'ensemble de l'équipe du village. Cette équipe se compose de 15 personnes dont la directrice, la coordinatrice, 3 psychologues et 3 assistantes sociales. A ses côtés, se trouvent les mamans et les tantes SOS qui, ici, sont au nombre de 15. Dans chaque maison, vivent entre 4 et 6 enfants, toujours réunis en fratrie.

Attention, nous pointons ici les différences qui nous ont marquées mais sans jugement de valeur. Un village n'est pas meilleur que l'autre, simplement organisé autrement, dans un environnement et avec des enfants différents. Par contre, choses identiques entre les 2 villages visités : l'accueil incroyablement chaleureux de l'équipe et le sourire des enfants.

A Juliaca, nous avons été plus intégrés dans la vie communautaire en ayant la possibilité de prendre nos repas avec l'équipe ou, dans les maisons, en famille. Cela nous a permis d'avoir des échanges très enrichissants avec tous et de découvrir la vie d'une maison SOS "de l'intérieur". Nous avons ainsi rencontré une équipe hyper motivée qui abat, avec les enfants, les mères et les familles à l'extérieur du village, un travail considérable qui permet aux enfants de s'épanouir malgré un départ dans la vie souvent compliqué et rempli de souffrances. Tous les enfants ici bénéficient d'un support psychologique plus ou moins intense en fonction de leur histoire de vie et de leur évolution.

Le partage des repas dans les maisons SOS nous a permis d'apprécier les liens fraternels qui unissent les enfants et l'affection qu'ils portent à leur "mama" et qui le leur rend bien. Nous nous sommes, à chaque fois, retrouvés dans un environnement paisible, convivial, propre et agréable. Chaque enfant peut décorer sa chambre selon ses goûts et ses envies. Ainsi, nous retrouvons souvent des princesses sur les murs des petites filles, des équipes de football sur ceux des garçons et des groupes musicaux dans les chambres des adolescents. Les espaces communs sont eux, garnis de messages de convivialité, de respect et de politesse.

Comme dans le premier village, durant les périodes de loisirs des enfants (ils sont à l'école de 7h30 à 13h30), nous avons réalisé des activités avec eux : un atelier "bracelets en élastiques" et un atelier construction en Lego pour les plus jeunes, le vendredi après-midi et le parcours aventure comme dans le village précédent le samedi. Comme la première fois, les enfants ont adoré et, lors de ces activités, nous avons le sentiment d'être accompagnés d'enfants pareils à tous les enfants du monde, qui, le temps d'un instant, profitent à fond, sans se soucier du reste. La seule difficulté pour nous, ici, a été de construire ce parcours à près de 4000 mètres d'altitude (peut être le parcours aventure le plus haut du monde ?). Mais nous avons été bien récompensés par l'enthousiasme des participants.

Nous tenons à décerner une mention toute particulière à Cloé et Nathan qui, durant toute la journée et malgré la fatigue, se sont investis corps et âmes dans la réussite de ces activités, se faisant, au passage, de nouveaux copains ! Nathan a également vaillamment intégré l'équipe de football du village, ce qui, à cette altitude, n'est pas anodin non plus.

Comme la première fois, nous quittons le village SOS fatigués, heureux et admiratifs du travail accompli par tous ces gens. Etonnés également par le fait qu'une association telle que celle là, établie à un niveau international, soit capable, dans chaque pays, d'être respectueuse des coutumes et de s'adapter à la culture locale, sans imposer une vision "occidentale" de la prise en charge et de l'éducation des enfants. lci aussi, l'enseignement et l'éducation restent une des priorités pour que chaque enfant puisse avoir l'espoir d'un avenir meilleur.

Sos Villages d'Enfants est une association qui nous tient à coeur et que nous estimons de plus en plus au fil de nos visites. Si vous souhaitez les soutenir, allez y les yeux fermés. Ce que nous voyons dans les villages en vaut vraiment la peine. Merci pour eux (http://www.tincantruck.be/site/index.php/nous-soutenir) !


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