Los uruguayos son formidables !

Nous arrivons tout doucement à la fin de la côte uruguayenne et effectuerons un saut de puce au Brésil… juste pour dire ;-) Sur la frontière, se trouve la ville de Chuy, grosse bourgade commerciale où existe, comme dans un aéroport, un «  no tax’s land ».  L’avenue principale est uruguayenne d’un côté et brésilienne de l’autre. Nous en avons profité pour effectuer quelques emplettes, côté brésilien bien sûr !

Avant notre arrivée à Chuy, nous avons visité l’immense parc de Santa Teresa, réserve naturelle où nous trouvons une faune impressionnante et une flore luxuriante. Comme le dit Cloé : » on se croirait dans la jungle ». A Barra del Chuy, nous faisons nos adieux à l’océan atlantique et à ses magnifiques plages pour commencer notre traversée du continent sud américain sur sa largeur.  Les prochaines grandes plages seront celles du Pacifique !

Après quelques dizaines de kilomètres à l’intérieur du pays, pas de chance, nous cassons la seconde suspension avant… alors que la première n’était pas encore réparée…

A une cinquantaine de kilomètre au sud de Treinta y Tres, Damien repère (personne n’a encore compris comment) un tas de tôles qui forment une sorte de hangar, entourés de bric et de broc et il prend la direction de ce « garage ». Et là, miracle, 3 mécanos  comprennent ce que nous tentons de leur expliquer dans une langue que nous essayons  de faire ressembler à de l’espagnol et semblent savoir quoi faire pour nous aider. Nous décidons de remettre notre sort entre leurs mains. Les minutes passent et ces mains nous apparaissent effectivement expertes. Avec leurs moyens et dans un environnement qui ne ressemble à rien, en 2 heures, ils réparent nos 2 suspensions et nous sommes prêts  repartir non sans avoir apprécié leur gentillesse et leur grande disponibilité. Ces 2 heures d’attente ont été l’occasion de discuter avec eux du Maté, sorte de thé local et de le partager avec eux. Si un jour vous passez par là et que vous croisez des mécanos avec un T-shirt Tin Can Truck, saluez Felix, Luis et Paicito de notre part ;-)

L’intérieur du pays est une grande zone d’élevage, assez humide. Nous y croisons des vaches, des moutons, des chevaux, bien plus que des hommes. Nous avons cependant l’occasion d’observer le travail des gauchos, filant à toute allure dans les champs pour rassembler ou inspecter les troupeaux. La plupart porte une sorte de béret  caractéristique qui leur donne cette image un peu mythique du cow-boy sud américain. Les vastes étendues et l’isolement des quelques fermes croisées en chemin nous rappellent l’Islande.  Pour nous, l’Uruguay partage également avec l’Islande la chaleur et la sociabilité des habitants (qu’avons-nous fait de cette humanité en Europe ? Où il nous semble que nous avons plus peur de l’étranger que l’envie de le rencontrer et de lui parler. Cette ouverture à l’autre est-elle typique aux grands espaces ?)                                                                        

Ici, même si nous n’arrivons pas toujours à communiquer facilement, beaucoup de gens s’intéressent à notre camion et à notre périple. Leur seul défaut, confondre en permanence le drapeau belge et le drapeau allemand (tous nous parlent de la coupe du monde avec le pouce levé : « Alemania ! » Nous prenons alors notre plus beau sourire pour répondre « no, Belgica ». Ce qui les fait sourire encore plus en retour). Nous poursuivons notre route vers l’intérieur : Durazno,  Guichon, Paysandu puis Salto (premier village SOS) avant de quitter l’Uruguay dans une grosse semaine.


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